Évitez les pièges qui peuvent transformer le rêve en cauchemar financier.
Vous êtes sur le point d’investir entre 50 000 et 100 000 euros dans un véhicule de loisirs pour sillonner l’Europe ? La dernière chose que vous souhaitez, c’est découvrir une infiltration d’eau majeure après six mois ou passer vos vacances au garage pour des pannes électroniques. Pourtant, certaines marques reviennent avec insistance dans les plaintes des propriétaires pour des défauts de conception, d’étanchéité ou un service après-vente défaillant.
Dans ce guide sans concession, nous dressons la liste des marques de camping-car à éviter ou à surveiller de très près en 2025. Basée sur des retours d’expérience, des analyses de forums spécialisés et des taux de retour SAV, cette analyse vous aidera à distinguer les constructeurs fiables des chaînes de montage privilégiant la quantité à la qualité.
Les marques de camping-car pointées du doigt : Le constat
Le marché du camping-car a explosé ces dernières années, poussant certains groupes industriels à accélérer les cadences de production, parfois au détriment du contrôle qualité. Si aucune marque n’est à l’abri d’un défaut isolé, la récurrence des pannes chez certains constructeurs dessine une tendance qu’il est imprudent d’ignorer.
Voici un tableau récapitulatif des marques souvent citées pour leurs problèmes de fiabilité, classées par fréquence de signalement.
| Marque / Groupe | Problèmes principaux signalés | Fréquence | Note SAV estimée |
|---|---|---|---|
| Challenger / Chausson (Groupe Trigano) | Infiltrations d’eau récurrentes, corrosion cadre de lit, dysfonctionnements chauffage | Très élevé | 2/5 |
| Roller Team / CI | Pannes électriques (cartes), fuites lanterneaux, soucis moteur/transmission | Élevé | 3/5 |
| Autostar (Groupe Trigano) | Finitions intérieures médiocres (mobilier), étanchéité perfectible | Élevé | 2/5 |
| Burstner / Pilote / Dethleffs (Entrée de gamme) | Pannes accessoires récurrentes, matériaux perçus comme « low-cost » sur certaines séries | Moyen | 3/5 |
| Forest River / Fleetwood (Imports US) | Fuites structurelles graves, normes électriques incompatibles, disponibilité pièces | Très élevé | 1/5 |
Analyse des problèmes types : Pourquoi ces marques inquiètent ?
Pour bien comprendre ce qui se cache derrière une « marque de camping-car à éviter », il faut analyser la nature des pannes. Elles ne se valent pas toutes : une poignée de placard dévissée n’a pas la même gravité qu’une paroi pourrie par l’humidité.
1. L’infiltration d’eau : Le fléau n°1 (80% des litiges)
C’est le cancer du camping-car. Sur les modèles d’entrée de gamme ou ceux assemblés trop rapidement, les joints d’étanchéité (lanterneaux, jonctions toit-parois, baies vitrées) sont souvent les points faibles.
Les témoignages concernant les problèmes Chausson Challenger évoquent souvent des infiltrations détectées dès la deuxième année, parfois au niveau de la casquette de profilé. Une infiltration non traitée entraîne le pourrissement de la structure bois/composite, rendant le véhicule invendable et dangereux.
2. Fiabilité électrique et mécanique
Les marques comme Roller Team ou CI font parfois l’objet de critiques sur la qualité de leur faisceau électrique. Les symptômes vont du tableau de commande qui clignote tel un sapin de Noël à la pompe à eau qui s’active seule.
Sur les motorisations (souvent Fiat ou Ford), les problèmes sont partagés par toutes les marques utilisant le même porteur, mais l’intégration faite par le constructeur de la cellule (camping-car) peut créer des soucis périphériques (batteries auxiliaires mal dimensionnées, alternateurs sur-sollicités).
3. Finitions « Low-Cost » et assemblage
Autostar et certaines gammes de Pilote sont parfois épinglées pour des finitions intérieures qui vieillissent mal. Visseries apparentes qui se desserrent avec les vibrations de la route, placages qui se décollent à la chaleur, ou mécanismes de lits pavillon qui se grippent sont monnaie courante sur les séries où l’économie de coûts a été la priorité.
Les alternatives recommandées et solutions
Si cette liste peut sembler anxiogène, rassurez-vous : il existe d’excellentes alternatives. Si votre budget le permet, les marques allemandes « premium » (Hymer, Carthago) ou certaines marques françaises haut de gamme (Rapido, Le Voyageur) offrent généralement une meilleure longévité et une étanchéité plus rigoureuse.
Si les prix de ces marques fiables vous semblent inaccessibles sur le marché français, sachez qu’il est parfois judicieux d’élargir votre zone de recherche. L’Allemagne, par exemple, dispose d’un marché de l’occasion immense où les standards de qualité sont souvent mieux respectés. Pour approfondir cette piste économique, n’hésitez pas à consulter notre dossier : Dans quel pays acheter un camping-car pas cher ?.
✅ Comment sécuriser votre achat ?
Quel que soit le modèle ou la marque, ne signez jamais sans précautions :
- Test d’humidité obligatoire : Exigez un test d’étanchéité récent (moins de 3 mois) réalisé par un professionnel certifié.
- Historique d’entretien : Un carnet à jour vaut mieux qu’une « bonne réputation ».
- La garantie : Sur l’occasion, privilégiez les ventes via concessionnaires offrant une garantie mécanique et cellule d’au moins 12 mois.
Questions Fréquentes (FAQ)
Faut-il systématiquement éviter le groupe Trigano ?
Non, c’est impossible car ce groupe possède une grande partie des marques européennes (Chausson, Challenger, Autostar, Adria, Benimar…). Il faut plutôt être vigilant sur les modèles d’entrée de gamme produits en masse. Adria, par exemple, bien qu’appartenant au groupe, jouit d’une réputation de fiabilité supérieure grâce à ses usines slovènes performantes.
Comment vérifier l’étanchéité soi-même ?
Au-delà du contrôle visuel (auréoles au plafond, papier peint qui gondole), l’odeur de moisi est un indicateur infaillible. Appuyez sur les parois : si c’est mou, fuyez. L’idéal reste de s’équiper d’un humidimètre à pointes pour tester les angles.
Les marques américaines sont-elles fiables ?
Les marques comme Forest River sont conçues pour les routes et les standards US. En Europe, elles deviennent des cauchemars : pièces introuvables, gabarits inadaptés et problèmes électriques dus à la conversion 110V/220V. À éviter sauf si vous êtes un expert mécanicien.

Mathis
Rédacteur en chef
Salut,
Je vous partage ici, sur ce blog, ma passion à travers différents tests et essais de matériels et d’équipements. Mon but ? Vous donner des avis honnêtes et sincères, basés sur mon utilisation réelle au quotidien. Pas de blabla marketing, juste mon retour d’expérience concret.
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